Tendre poème
* * *
Ce soir , j'ai pris ta main
Pour y déposer un baiser
Avec passion, jusqu'au matin
Avec douceur, l'ai caressé
Sur tes lèvres de soie
J'ai déposé les miennes
Sentant monter en moi
Le désir et la fièvre.
Je te tiens par la main,
Te murmurant avec tendresse:
Allons par les chemins
Conduisant vers l'ivresse.
Nous aurons tout le temps,
Sous les tendres ramures
De devenir amants
A la saison des mures.
Le printemps n'est pas loin,
Encore quelques jours.
Les oiseaux du jardin
Chantent déjà l'amour.
Tous droits réservés de l'auteur. Christian Allier
Chers lecteurs et amis, voici en avant première quelques lignes de mon prochain roman, "Monsieur des Carrettes". En effet, nombre parmi vous m'ont demandé la suite de "Gaston des Carrettes". Elle était prévue, mais entre temps je me devais d'écrire le premier tome du roman "Mérica" -l'étoile des templiers-, qui, lui aussi, semble obtenir vos faveurs. Un second tome est également prévu à ce jour ainsi que de nouvelles révélations sur les templiers...
Cordialement.
Monsieur des Carrettes
* * *
(extrait du roman de Christian Allier, "Monsieur des carrettes".)
Après de longues semaines de navigation sur l’océan Atlantique, par une belle matinée du printemps de l’année 1818, la goélette l’Espérance pénétra enfin dans la baie de la Chesapeake, située sur la côte Est du continent américain.
Gaston Soubeyran, accoudé au bastingage, tout en haut du gaillard arrière, contemple avec une vive émotion le paysage s’étendant jusqu’aux bouches largement arborées des fleuves Susquehanna et Potomac. Poussé par le vent du large, l’élégant navire à la coque luisante, peinte du plus beau vert anglais, relevé de fines dorures sur ses boiseries sculptées, longe à distance respectable les hautes falaises émergeant des flots couleur saphir, pareilles à d’immenses cathédrales aux frontons de granit, érigées à la seule gloire de la nature encore indomptée en ces lieux.
Notre personnage a vingt sept ans. Grand de taille, il mesure cinq pieds huit pouces. Son visage, buriné par le vent du large possède des traits réguliers, des lèvres gourmandes surmontées d’une épaisse moustache châtain clair tout comme ses cheveux taillés à la mode du temps, descendants en larges favoris jusqu’aux lobes des oreilles. Mais, ce qui interpelle le plus, chez l’homme, outre l’impression de force tranquille émanant de sa stature, c’est son regard aux pupilles couleur gris bleu, pouvant, suivant ses émotions et son humeur, prendre les couleurs du ciel limpide en été ou, l’instant suivant, la couleur de l’acier le plus froid.
Depuis plusieurs mois, malgré sa jeunesse, de nombreuses petites pattes d’oies sont apparues aux contours de ses yeux et deux fines rides commencent à barrer son front. Enfin, sur sa joue gauche, une légère balafre, souvenir du sabre d’un hussard Prussien à la bataille de Montmirail, le 11 février 1814, ajoute encore à la maturité du personnage.
Avec délice, le jeune marquis des Carrettes, anobli depuis peu par le roi Louis XVIII, mais aussi ancien capitaine de la Garde Impériale, respire ce parfum de liberté, emplissant ses poumons jusqu’à ressentir un vertige, comme seuls peuvent en procurer les grandes émotions, les grands espace ou les troubles démesurés. Désormais, la vieille Europe est à des lustres de lui.
Tout un océan les sépare.
Notre héros, surtout, espère qu’avec le temps, peu à peu, les images de son douloureux passé s’estomperont de sa mémoire. Toutefois, il en a conscience, l’image de celle qu’il appelle désormais « sa femme », Magdalena, demeura longtemps ancrée en lui, venant chaque nuit le hanter, pour ne lui laisser au réveil, qu’un goût amer dans la bouche et un parfum de regrets qu’il ne peut oublier.
D’un geste rapide de la main à hauteur de son visage, comme s’il voulait en chasser une mouche importune, Gaston balaye ses souvenirs pour revenir à la réalité. Des pas pesants résonnent derrière lui. A l’ouïe de cette démarche lourde et rythmée telle un métronome sur le pont de bois, notre héros reconnait l’approche du capitaine Blanchard. L’homme doit bien peser ses deux cent vingt livres. Il porte avec nostalgie l’uniforme des officiers de la Royale, mais, il s’est affublé d’un haut de forme cylindrique de couleur prune qu’il porte constamment vissé sur sa tête, masquant ainsi sa calvitie. Ses petits yeux d’un bleu délavé se posent avec bienveillance sur Gaston. Enfin, arrivé à la hauteur de notre héros, il lui dit en souriant :
---Patience, mon jeune ami. Si le vent continu à nous être favorable, d’ici deux jours nous aurons atteints Baltimore, notre destination finale.
---Votre compagnie m’a été fort agréable capitaine, mais je ne puis dissimuler ma hâte de poser le pied sur la terre ferme.
---Je vous comprends jeune homme, n’est pas marin qui veux…
---J’en conviens, capitaine, j’en conviens.
---Bah ! Être mangé par les vers ou les poissons, quelle différence ? ajoute le capitaine avec philosophie.
---Au fait, jeune homme, je vais vous donner votre première leçon sur l’Amérique. Savez- vous comment se nomme cette immense baie dans laquelle nous avons pénétré cette nuit ?
---Non, répond avec modestie Gaston.
---C’est la baie de la Chesapeake. C’est ici qu’eu lieu en 1781 la bataille connue aussi sous le nom de bataille des caps de Virginie, lors de la guerre d’indépendance des Etats Unis d’Amérique.
Le capitaine Blanchard, paraît plongé dans ses rêves de gloire, puis ajoute tout en caressant sa barbe grise :
---Rendez-vous compte, mon jeune ami, c’est ici que l’Amiral de Grasse, commandant la flotte Française a fait entendre raison à la flotte Anglaise commandée par le contre amiral Thomas Graves…Ce qui a permis la victoire des insurgés à Yorktown et fera de vous demain un homme libre dans un pays libre.
---Je rends grâce à notre marine pour ce bien fait.
---Ha! J’oubliais. Le vocable de cette baie provient des indiens Algonquins. Dans leur langue, il se prononce Chesepiooc, ce qui signifie « Bon lieu de pêche ».
---Là-dessus, mon cher, je vais me consacrer à la tache la plus ardue pour un capitaine de navire marchande ; la tenue du livre de bord.
Quelques instants plus tard, le jeune marquis se retrouve à nouveau seul à contempler l’horizon. Son regard plonge dans les flots couverts de vaguelettes animées par le vent. Mille étoiles d’argent scintillent à la surface liquide provenant du soleil jouant sur la mer. Peu à peu des formes prennent vie : Il se revoit un court instant à l’âge de huit ans au mas des Carrettes, gardant ses moutons près du Rhône, puis sa rencontre avec ses parents adoptifs et la compagnie de grenadiers qui l’a recueilli enfant. Puis quelques années plus tard ce fut Austerlitz et enfin en 1810 l’Espagne et cette guerre abominable à laquelle il a participé malgré lui. L’image de son unique amour lui revient encore une fois comme un violent coup de poing au cœur. Il serre ses mâchoires en se remémorant le récit de la sœur du couvent de Santa Monica. Il se revoit, agenouillé sur la tombe de sa femme, puis labourant de ses mains une autre sépulture, celle de sa fille qu’il n’a jamais connue. Une envie de vomir le saisit. Il se penche au dessus des flots mais rien ne sort de sa bouche. Alors, il comprend qu’à trop pleurer, ne viennent plus les larmes et que le cœur peut devenir aussi sec qu’une source tarie.
D’autres images lui reviennent encore : Celles de la campagne d’Allemagne en 1813, Leipzig et la perte à jamais de son mentor et ami, le brave sergent Vidal. Il se revoit un an plus tard, cherchant la mort au cœur des batailles de la terrible Campagne de France. Mais « la grande faucheuse », il le sait aujourd’hui, est comme les jolies femmes : c’est quand on les désire le plus qu’elles se refusent à vous…Il est capitaine dans la Jeune Garde et il mène au combat des enfants de seize et dix sept ans, lui qui, à vingt trois ans, en paraît déjà plus de trente.
Enfin, c’est la chute de l’Aigle et le retour des Bourbons. Après de longs mois d’errance sur les routes de France, il retrouve finalement cette famille qui est la sienne, dont ce cousin chevalier et général du roi, à qui il doit la vie. Un mois plus tard, c’est le cœur plein d’espoir en l’avenir qu’il avait pris la décision de s’embarquer vers les Amériques après une vaine convalescence de l’esprit.
La cloche du bord sonne le nouveau quart, tirant Gaston de ses pensées. Ces semaines passées à bord, sans aucun exercice commencent à lui peser. Il jette un dernier regard vers le nord. Là-bas, bientôt, une nouvelle destinée l’attend. Il ne sait laquelle. Pourtant, une chose est certaine, il en a pleine conscience, sa nouvelle vie commence ici.
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Tous droits réservés de l’auteur, Christian Allier
Certaines croyances nous enseignent que nos âmes, au fil du temps se rencontrent quelquefois dans l'univers des mondes et des galaxies. Parfois elles s'aiment dans une vie puis s'affrontent dans une autre. Ainsi serait l'éternité.
Sans doute suis-je une de ces vieilles âmes ayant beaucoup vécu.
Les vieilles âmes.
Combien d'années faut-il pour voir avec le coeur?
Parfois toute une vie sans trouver le bonheur.
Bonheur de voir en Toi le reflet de moi même.
Tu me souris, complice. Vers les cieux je t'emmène.
Nous nous sommes aimés, il y a si longtemps...
T'en souviens-tu ma mie? Il y a bien mille ans.
Nos âmes alors, s'étaient juré un amour éternel,
Nous nous étions aimés en parcourant le ciel.
Aujourd'hui, vieux amants, par la vie égarés,
Nos coeurs, grâce au destin se sont enfin trouvés.
Ce matin, mon amour, je ne peux te quitter.
Ce matin, ô ma douce, je veux encore t'aimer.
Christian Allier.
Tous droits réservés de l'auteur
Antoine de Saint Exupery
Un soir de réveillon.
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En cette nuit de fête, un soir de réveillon,
Je ne voyais que Toi, parée de cotillons.
Danseuse épanouie, au sourire frivole,
Tu balances ton corps; démone, je m'envole.
Le désir monte en moi. Tu te veux enjôleuse.
Vers d'autres cieux lointains, tu t'envoles radieuse.
Aux rythmes des salsas, je te sens langoureuse.
Révant à l'impossible, je te crois amoureuse.
Ce matin, tout est gris. Le temps s'en est allé.
Seul mon désir de Toi, ne peu s'évaporer.
Ton image est gravée en ma mémoire folle.
Laisse-moi espérer, car mon âme s'étiole.
Caresser de ma joue tes doux cheveux blonds
Respirer ton parfum: Devenir vagabond.
Effleurer le nectar de tes lèvres de pourpre
Me gorger de ta peau comme on boit à la coupe.
Je ne suis que caresses. Ma main s'égare en vain,
osant aller plus loin que le creux de tes reins.
M'enivrer de promesses en contemplant ton corps
Te prendre à la folie. T'aimer jusqu'à la mort.
Devant tant de beauté, je suis ange ou démon
Puis je tombe à genou, te demandant pardon.
Je revois tes épaules et ton cou dénudé,
Souvenirs éphémères, désir et volupté.
Mais ma raison vacille, je voudrais être aimé
M'assouvir de ton être afin de me sauver
Te dire des mots doux, jamais encore dits.
Inventer des nouveaux, parler du paradis.
Respirer ton odeur, m'abreuver à ta source,
resentir sous mes doigts le grain de ta peau douce.
Hélas tu glisses de mon rêve, comment te retenir?
Occultant mes espoirs, ma foi en l'avenir.
Torrent sauvage, rivière à l'eau fraîche et limpide
Désir troublant, profond jardin des Hespérides.
Je ne puis te saisir, tourbillon indompté,
pomme d'or à jamais par mon coeur convoitée.
Je pense encore à Toi, sans jamais me lasser
Tu souris à mes mots mais ne fais que danser.
Je tends vers Toi les bras, fugace image du bonheur
Sauras-tu un beau jour m'aimer avec ton coeur.
Christian Allier.
Tous droits réservés de l'auteur.
La danseuse
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Tu es là, sur la piste,
Tu danses devant moi
Pareille à une artiste
Ce soir, je suis un roi
Terpsichore, elle même
En te voyant danser
En deviendrait si blême
De ne point t'égaler
Maudissant les étoiles
Te donnant leur clarté
Se cachant dans ses voiles
Tantôt, disparaîtrait.
Ce soir, tu es mienne
Je suis ton cavalier
Telle une bohémienne
Tu m'envoutes à souhait
Tes hanches qui ondulent
Ton sourire radieux
Ton regard sous la lune
Brillant de mille feux
Devant tant de promesses
Je ne quitte tes yeux
Espérant tes caresses
Ce soir je suis un dieu
Christian Allier
Tous droits réservés
Un amour à Venise
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L'artiste a ses pinceaux
Et sa main qui retouche
Un autre a son piano
Et l'ivoire des touches
Pour te dire; je t'aime
T'avouer mon amour
Je n'ai que mes poèmes,
Un coeur de troubadour
Baladin d'un autre âge,
Me servant de ma plume,
Que ne suis-je volage
Amant du clair de lune
Tel un Pierrot aimant
T'enivrant de caresses,
Par des gestes troublants
Te guider vers l'ivresse
Trempant dans ta lagune
Mon désir enflammé,
Dans l'encre de tes yeux
Je veux toujours t'aimer
Restant à ton écoute
Comme on veille la nuit,
J'ôterai tous tes doutes
T'éveillant à la vie.
Christian Allier
Tous droits réservés de l'auteur
Romancier et poète, poète et romancier, tout s'emmêle en mon âme d'écrivain, quand il s'agit de vous rendre hommage, à vous mesdames, à l'amour que vous nous inspirez, à vos charmes, votre grâce et votre délicieuse féminité.
A Toi
Cette nuit j'ai rêvé.
J'ai rêvé de nous deux.
Nous étions allongés,
Tels deux amants heureux.
J'écoutais ton sommeil
Protègeant ton bonheur
Tout en priant le ciel
Qu'il soit réparateur.
L'aube viendra trop tôt
Nous tirant de ta couche
Mais, laisse-moi rêver
A ma main qui te touche.
Je suis l'amant prévenant,
Celui qui dit les mots,
D'un baiser t'éveillant,
Te dira les plus beaux.
Chassant tous tes soucis
Comme on calme une enfant,
Tu riras à la vie
Et nous mordrons dedans.
Christian Allier
A celle qui m'est chère