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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 10:42

Enfin à la vente dans quelques jours

 

(voir plus bas la distribution en France et à l'étranger)

 

 

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 Amis lecteurs, c'est avec une immense joie que je viens de recevoir les premiers exemplaires du Roman Mérica.

D'ici quelques jours, il sera en vente sur le web, en librairies, et dans les espaces culturels tels les FNAC, Cultura, Leclerc etc...

Je reste à votre disposition pour des échanges amicaux et enrichissants pour moi.

Christian Allier

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 15:22

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Sur internet et en librairies au Canada, en Belgique, en Suisse et bien entendu en France

 

 

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En Septembre, première présentation en France à Roquemaure 30150, sur les lieux mêmes où commence le roman, au Prieuré de Truel, ancienne commanderie templière avec l'aimable autorisation de Monsieur Maxime Tardieu. Date à définir prochainement

 

Voir plus bas dans le blog de Christian ses autres romans: L'étrange confession et Gaston des Carrettes ainsi que des extraits de chacun d'eux, y compris Mérica.

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 09:34

   




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Voici le prieuré de Truel tel qu'il existe de nos jours. Appelé autrefois Sancti Salvatori de Torcularibus (Saint Sauveur des pressoirs), ce prieuré porta le vocable de Saint Pierre des Liens quand il devint une commanderie Templière.
C'est en ces lieux que Christian Allier a choisi de faire débuter son dernier roman, (terminé à ce jour): Merica.
Un extrait de ce roman dans lequel l'auteur nous décrit le prieuré de l'époque figure dans ce blog.
Photo réalisée avec l'aimable autorisation de Monsieur Maxime Tardieu, son propriétaire actuel.  
                                 image0-8
          Christian ALLiER.  Mérica. L'Etoile de la Liberté.

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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 15:22


La Mérica: Suite et Fin
 

La preuve incontestable de l’arrivée des templiers en Amérique, bien avant Christophe Colomb, est bien entendu la chapelle de Rosslyn, où les templiers se réunirent après l’attaque de Philippe le Bel. La construction de cet édifice dura 40 ans et fut achevée au début des années 1480 par Olivier Saint Clair, ou Sinclair, soit bien avant l’arrivée de Colomb dans le nouveau monde, au matin du 12 octobre 1492, sur une île des Bahamas qu’il baptisa San Salvador. Ce ne fut que le 1er Août 1498, qu’il mit le pied sur le continent Sud Américain. Or la chapelle de Rosslyn porte sur ses arches et plafonds des épis de maïs « maïs indien » et d’aloès. Plantes qui ne poussent qu’en Amérique et que les écossais ne pouvaient connaître…et de ce fait représenter aussi précisément…Le maïs était largement cultivé par les indiens du sud et du nord de l’Amérique. D’après l’Histoire Officielle,  des grains de maïs indiens furent apportés pour la première fois en Europe et en Afrique par des explorateurs qu’au XVIe siècle.

 

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            Si nous étudions en détail une carte templière de l’époque, nous nous apercevons que toutes les routes utilisées par l’Ordre, convergaient directement vers La Rochelle, telle une toile d'araignée ou plus exactement comme un éventail. Pour assurer leur indépendance, les templiers possédaient des « ports privés ». Nous savons qu'ils  utilisaient au nord les ports de Boulogne, Barfleur, ainsi que les ports des villes Flamandes. Ces ports desservaient l’Irlande, l’Angleterre et les pays Scandinaves. En Méditerranée ils utilisaient Monaco, Saint Raphaël, Majorque, Collioure, Saint-Tropez, Mèze, Beaucaire (villa camp public)  et sans doute Marseille. Il est évidant que ces ports étaient vitaux pour le royaume de Jérusalem et ses possessions.

            Mais, il n’en est rien de La Rochelle…ouverte sur l’Atlantique. Or, ce port était le point vers lequel culminent nous l’avons vu toutes les routes templières. Il devait donc avoir une importance capitale pour l’Ordre.

            Malgré leurs énormes richesses, les templiers avaient des besoins considérable, non seulement pour entretenir une importante armée en Orient, ainsi qu’en  Europe,  mais aussi  afin d’ériger les nombreux édifices que nous connaissons. Cathédrales, châteaux, couvents etc…Pour cela, il leur fallait de l’or et de l’argent… Il y avait très peu de ces précieux métaux en Europe et l’Orient était en guerre. En revanche, les templiers savaient où en trouver…Dans le golfe du Mexique.

  

                                 T286353A.gif

 

 

            En effet, comment expliquer la formidable progression d’Hernan Cortes jusqu'à Tenochtitlan ( Mexico) la capitale des Aztèques ? La réponse est simple. Il y avait avec leurs barbes, leurs cuirasses, la couleur de leur peau mais aussi avec leur religion, un « parfum de déjà vu » de la part des autochtones. Ces peuples connaissaient  Quetzalcoalt, ( le serpent à plumes), le seul dieu de leur panthéon opposé à la violence et aux sacrifices humains. Chassé, selon la légende par Huizilopochtli, dieu du soleil et de la guerre. Quetzalcoalt, dieu barbu à la peau claire avait promis de revenir…Les Aztèques avaient également connaissance du rituel de l’Eucharistie, de l’apôtre Jean et possédaient d’autres savoirs révélés sans doute par les premiers templiers. Les moines soldats connaissaient l’astrolabe, la boussole et savaient pertinemment que la terre était ronde...    

                                  

                                   La Mérica, nous le savons, est l’étoile des nazôréens  qui marquait l’emplacement d’une terre de l’autre côté de l’Océan. Le continent américain ne devrait donc pas son nom à celui d’Amerigo Vespucci, honorable explorateur, mais à l’étoile Mérica. La « version officielle » de l’origine du nom du Nouveau Monde répétée à satiété vient d’une totale incompréhension de la part d’un obscur ecclésiastique (qui ne s’aventura jamais à plus de quelques kilomètres de son monastère de Saint-Déodat dans les Vosges, dans le duché de Lorraine, à la frontière franco-allemande). Ce prêtre enthousiaste avait une passion pour la géographie et pour les noms ayant un sens profond ou caché. Plein d’imagination, il se donnait lui-même le pseudonyme de « Hylacomylus », du grec pour « bois », du latin pour « lac » et du grec pour « moulin », ce qui finalement, retraduit dans sa langue allemande originelle donne le nom de famille de Waldseemüller. Cet homme, un peu excentrique dirigeait une petite équipe  ayant accès à l’imprimerie. Leur passion était de rassembler toutes les informations ayant trait au monde, y compris les découvertes ayant un rapport avec le nouveau et mystérieux continent, de l’autre côté de l’océan. Il imprima ainsi en avril 1507 un volume de cent trois pages qu’il appela Cosmographiae Introductio.

Cet ouvrage traitait des principes traditionnels de la cosmographie, dont les divisions de la planète, les distances entre certains lieux clés et des détails sur les vents et climats. Ce moine avait trouvé plusieurs récits de différents navigateurs évoquant tous un grand continent à l’Ouest qu’ils appelaient « América ». Mais, Waldseemüller fut la source d’une erreur qui devait rendre un navigateur éternellement célèbre. Peu après, il lu  le récit relatant les voyages d’un marin et explorateur italien du nom d’Amerigo Vespucci. Alors, par erreur, il maria ces deux éléments absolument sans lien et imprima son livre et une carte géante où le nouveau continent était indiqué sous l’appellation « d’América » découverte par Amerigo Vespucci. Ce moine a été considéré comme l’inventeur du nom, car il s’agit de la première référence imprimée. Si l’on suit le processus intellectuel de l’inventeur du nom, le meilleur rapprochement aurait été Amerige, or América lui sembla une construction sémantique acceptable qui lui permit de comprendre pourquoi ce nom avait été préféré. 

 
C.A

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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 14:40

 

Dans les jours qui suivirent ce fameux vendredi noir du 13 octobre 1307, de nombreux templiers échappèrent aux mailles du filet tendu par Philippe le Bel.

Une grande partie de la flotte templière était à l’ancre dans le port de La Rochelle, sur la côte Atlantique, quand ils furent prévenus de ce qui allait leur arriver. C’est ainsi qu’au matin du 13 octobre 1307, les hommes du roi trouvèrent toutes les rades où  mouillaient, la veille encore les vaisseaux de l'Ordre vides de toute embarcation.

On ne revit jamais les navires de l’ordre, mais il n’en alla pas de même de leur pavillon de combat : Un crâne et deux tibias croisés.

                           jolly-roger drapeau pirate
 

Qu’était-il advenu de ses templiers ? De leur flotte ? Du trésor du Temple ? Plusieurs destinations semblent plausibles ; L’Ecosse, l’Irlande et l’Amérique.

Il est à noter qu’un certain nombre de chevaliers et sergents rejoignirent des ordres chevaleresques existants dans la Péninsule Ibérique. Toutefois, de nombreux miliciens et affiliés du temple se fondirent tout simplement dans la population et firent souche dans les villages, autour de leurs anciennes commanderies.

Quant aux irréductibles, il existe nombre d’histoires concernant des navires templiers se rendant en Ecosse et au Portugal. Certainement, ces flottes se divisèrent. Une partie se dirigea vers l’Ecosse, une autre fit escale au Portugal afin de s’approvisionner, puis, de là, leva l’ancre et mit le cap plein ouest, suivant ce que l’on appelle aujourd’hui le quarante deuxième parallèle.

Sans doute voulaient-ils atteindre cette terre marquée par l’étoile qu’ils connaissaient grâce aux nazôréens et aux mandéens appelée Mérica.  Ces chevaliers français parlaient d’elle comme de « la Mérica », nom qui devint plus tard América, francisé en Amérique.

Il est pratiquement certain qu’ils débarquèrent dans le secteur du Cap Cod ou de Rhodes Island dans la future Nouvelle Angleterre dans les premiers mois de 1308. Autrement dit, ils posèrent le pied sur le nouveau monde un siècle et demi, avant même la naissance de Christophe Colomb. Il y a des preuves irréfutables de cela.
                                      Numériser0001

Dans la petite ville de West Ford, (Massachusetts), on trouve la représentation d’un chevalier. La gravure est formée par une série de trous percés sur une paroie rocheuse. Ce chevalier est aujourd’hui célèbre. On voit qu’il est coiffé d’un heaume et porte l’habit d’un ordre militaire. Selon les spécialistes qui ont étudié ce dessin décoloré par les intempéries, le pommeau de l’épée, reproduit le style de celui d’un chevalier européen du XIVe siècle. La caractéristique la plus fascinante du personnage est son écu. Il représente un motif clair et simple : Un unique vaisseau médiéval faisant voile vers l’ouest…vers une étoile.

A Newport, (Rhodes Island) on rencontre un second monument européen : une intrigante tour construite dans le style des églises rondes templières. Selon la description que l’on en donne, ses piliers et ses arcs présentent des détails architecturaux typiquement romans. Sa datation se situe au XIVe siècle. Il ne fait aucun doute que le monument est extrêmement vieux, car sur une carte européenne de 1524, le navigateur italien Giovanni da Verrazano marque l’emplacement de la tour de Newport. Il la mentionne comme « villa romane » existante.
                              NewportTower

 

CA.  A suivre…

 

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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 12:20

 




Extrait du roman "Gaston des Carrettes".

                                        1805 Austerlitz
      
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Alors, la division d’infanterie, réduite de moitié, cède sous le nombre. Sous la poussée des troupes russes, recevant constament des renforts et commandées par des officiers courageux, les fantassins français refluent à toutes jambes vers le village de Telnitz où ils tentent, mais en vain,  de résister à leurs poursuivants. Déjà, les premières maisons sont enlevées de vive force par les grenadiers du tzar, ivres de vodka. Rendus furieux à cause des lourdes pertes qu'ils viennent de subir devant les marais, les russes passent sans miséricorde, tous les défenseurs des premières habitations au fil de la baïonnette.

A cet instant, tout paraît perdu pour les voltigeurs et les tirailleurs français, quand, dans un tourbillon de sabres aux lames étincelantes, de casques de cuivre à longues crinières noires et d’uniformes verts, deux escadrons de dragons, détachés de la brigade de cavalerie du général Margaron, tombent comme la foudre sur les grenadiers russes remontant la rue principale du village. Avec une fougue inouïe, les cavaliers chargent par pelotons, culbutant tout ce qui se présente devant eux. Rien ne leur résiste.

Montés sur de grands chevaux bruns, les dragons français pointent et sabrent  les fantassins russes en se courbant sur l’encolure de leurs bêtes pour mieux les atteindre de leurs longs sabres droits.

Cette charge, enlevée au grand trot, offre quelque répit aux hommes de la ligne qui acclament au passage leurs sauveurs par des cris de joie et des « Vive l’Empereur » retentissants.

Mais, la victoire est de courte durée. Les dragons, emportés par leur élan et victimes de leur propre succès,  traversent les lignes de l’infanterie russe, un instant dispersée, puis, viennent à leur tour butter à portée des pièces d’artillerie chargées à mitraille et prêtes à les recevoir. Pris sous le feu des canons, de nombreux dragons ainsi que leurs chevaux roulent à terre. Quelques minutes plus tard, la cavalerie de ligne française est à  sont tour ramenée, la pointe du sabre dans les reins, par deux escadrons du régiment de Kiev jusque dans le village Morave. Heureusement pour les cavaliers français, les dragons russes, devant le tir précis des fusiliers placés aux fenêtres, interrompent rapidement leur poursuite.

Les pertes des cavaliers français sont terribles : plus du tiers de leurs effectifs  restent couchés là-bas, foudroyés par la mitraille. D’autres tentent de revenir dans le plus grand désordre, avec parfois d’horribles blessures. Plusieurs centaines de fantassins russes ont été sabrés dans la rue du village et dans le ravin. Le plus étonnant est, qu’une fois ce revers devant la mitraille terminé, les cavaliers français, à présent revenus sous la protection de leurs compatriotes,  rentrent au petit trot dans le village, le sabre rouge de sang tout en plaisantant du haut de leurs montures. Certains de ces cavaliers en revenant, encore tout excités par leur charge et leur victoire éphémère, clignent de l’oeil au passage et arborent un sourire de satisfaction en direction des fantassins de la ligne qui les regardent passer comme s’ils voyaient défiler des centaures… 

D’autres reviennent, hélas, d’une manière plus tragique : blessés, courbés sur leurs chevaux. Certains sont soutenus par leurs compagnons d’arme faisant leur possible pour les maintenir en selle. De nombreux dragons, démontés, tentent de rejoindre à pieds, mais ils ne peuvent courir, tant ils sont gênés par leurs lourdes bottes à tiges droites, pareilles à celles des cuirassiers. Ces pauvres diables font des efforts désespérés pour échapper à leurs poursuivants. Les dragons russes en effet, n’osant plus pénétrer dans le village,  font la chasse aux traînards ; se regroupant parfois à plusieurs pour sabrer leurs victimes afin de venger leurs morts. Plusieurs cavaliers français se sont déchaussés et courent ainsi, désespérément, pieds nus, pour échapper au massacre. D’autres, plus chanceux, sont emportés, saisis par-dessous les aisselles par des mains secourables. Le spectacle serait presque risible s’il n’était aussi tragique de voir ces hommes, suspendus entre deux de leurs camarades, faire de grandes enjambées sans toucher terre, tels des géants chaussés de bottes de sept lieues.

 

                      (Extraits du roman –Gaston des Carrettes- Editions Persée.

                      Tous droits réservés de l’auteur Christian Allier).

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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 12:05




couverture

GASTON DES CARRETTES
________________________

Chapitre
Premier

 

* * *

Gaspard ou la Révolution

 

En cette belle fin d’après-midi de juillet 1797, un soleil radieux illumine de ses derniers rayons les coteaux dominant la vallée du Rhône, à l’extrémité orientale de la province du Languedoc. Du haut de ses huit ans, bien campé sur une roche plate émergeant d’un massif de lavande sauvage, les jambes écartées et les deux mains posées sur les hanches, Gaston pour la énième fois, contemple le paysage étendu à ses pieds, qui s’offre à son regard. Une légère Tramontane caresse ses cheveux blond vénitien, tombant en longues mèches claires sur ses jeunes épaules.

L’enfant est vêtu d’une chemise de toile écrue, d’un gilet de velours couleur châtaigne, d’une culotte de même trame, usée au postérieur ainsi qu’aux genoux et fermée par deux gros boutons de cuivre au-dessus de ses mollets, nus et bronzés par le soleil. Une vieille paire de galoches et une pèlerine, toutes deux pour l’instant suspendues à une branche d’olivier, à quelques pas de lui, constituent la seule fortune du gamin. De ses yeux à moitié clos par des paupières aux cils fins et longs, ne laissant apparaître que deux iris verts, nuancés par moments de reflets gris, l’enfant observe l’horizon. Tout au fond de ce paysage champêtre, à douze lieues[1] de là, se dresse une immense montagne, pareille à un volcan éteint depuis des millénaires, dominant de toute sa hauteur, de l’autre côté du grand fleuve argenté, les vallées et les coteaux recouverts de garrigue et de parcelles de vignes. Prés de son versant nord,une ligne de crêtes semblables à des dentelles grises paraît jouer,en ces instants, avec les rayons du soleil miroitant sur ses roches, les parant de mille reflets aux couleurs crépusculaires où dominent le violet et le rose

L’enfant étend le bras et de ses doigts fins et longs, s’amuse à caresser en imagination, les contours des roches, puis vient poser son index, tel le doigt d’un géant, sur le sommet blanc et caillouteux du mont provençal.

Joseph, l’ancien berger du mas des Carrettes, lui a enseigné un jour, alors qu’il gardait les brebis avec lui, que cette montagne s’appelait le mont Ventoux et que les terres de l’autre côté du Rhône étaient la propriété du pape[2]. De son promontoire, Gaston contemple le fleuve s’écoulant lentement en de multiples bras, entourant les islons et déposant au passage ses riches alluvions aux îles de Miémart. Poursuivant sa course, il vient caresser de son onde le village des Tourelles et son imposant château féodal. Celui-ci, perché sur son rocher, est en partie en ruines depuis les guerres de religion, il y a deux siècles de cela. Jadis château royal dans lequel, dit-on, le premier des papes d’Avignon vint mourir, frappé par la maladie ou peut-être, par la malédiction du dernier des grands maîtres du Temple, la vieille carcasse de roche graniteuse vit ses derniers moments et fait encore planer son ombre menaçante sur le village tout en veillant jalousement sur l’octroi du commerce fluvial. Une haute tour carrée, érigée au sommet d’un roc, comme pour atteindre le ciel, semble en cet instant, faire un parfait équilibre avec une autre tour, ronde celle-là, à l’ouest, à l’autre extrémité du village, tout en haut du rocher de Saint Jean, tels deux piliers antiques, soutenant la voûte des cieux. Continuant sa course, il va, enveloppant de ses bras puissants le château de l’Hers, dressé sur son île, tel un ancien galion fendant les flots, pour s’étendre ensuite, large et majestueux, sous les remparts d’Avignon, à quelques lieues de là.

Son attention est à présent attirée par le vol d’un héron, au dessus du fleuve. L’échassier tournoie plusieurs fois au dessus des eaux, puis, avec de grands battements d’ailes, pose élégamment ses longues pattes dans les marais bordant le fleuve. Arrêtant là ses rêveries, Gaston pivote sur ses pieds nus et d’un saut, atterrit au bas de la roche lui servant d’observatoire de fortune. D’un rapide coup d’oeil, il s’aperçoit que ses brebis se sont éloignées et broutent sur le flanc d’un vallon, prés d’un champ d’épeautre[3] . Décrochant au passage ses effets et son bâton, il se dirige vers ses bêtes quand, à cet instant, il reconnaît une fine silhouette familière au milieu d’une sente, à une centaine de toises[4] et son visage s’éclaire d’un sourire.


Extrait du roman "Gaston des Carrettes" de Christian Allier. Tous droits réservés de l'auteur.

[1] Ancienne mesure de distance qui valait au XVIIIe  siècle, suivant les régions, aux environs de 4 à 5 km.

[2] Le vieux berger ne savait pas que le Comtat Venaissin avait été annexé par la République Française en 1791.

 

[3] Blé antique.

[4] Mesure de longueur égale à 6 pieds. ( à Paris 1m 949 )

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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 11:21

« Mon rêve était d’enseigner l’Histoire à l’Université ou d’être conservateur de musée, mais la vie en a décidé autrement ! » nous dit Christian Allier.

C’est un passionné d’Histoire depuis son enfance. Avec des périodes de prédilection comme les XVIIIe et XIXe siècles, les Cathares, les Templiers, l’ancienne Egypte, celle des pharaons mais aussi la période 1914/1918 ou 1939/1945 et en général tout ce qui touche à l’Histoire Universelle et à l’Humanité toute entière au-delà des  races et des religions.

 

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                                                Christian Allier chez Cultura

 

 

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                            Christian Allier à Montpellier à la "Comédie du Livre"  

 

 

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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 11:12

En 2006, Christian Allier écrit Gaston des Carrettes, roman historique paru en janvier 2008 aux éditions Persée

C’est un réel succès. Les critiques positives abondent dans ce sens.

Rencontrer par hasard un de mes lecteurs est une immense joie pour moi surtout quand il me dit avec un sourire satisfait : « Je me suis régalé en lisant votre livre, merci et bravo » ! Tout est dit ! Faire danser les mots, qui, bien orchestrés, enchantent  le cœur des lecteurs d’un parfum d’aventure entremêlé d’odeur de papier et d’encre d’imprimerie, évasion bien méritée, est ma suprême  récompense. ».   

 

Un critique littéraire, F Renaud,  a écrit dans « Le choix des libraires » à propos de ce roman :

 

« Gaston des Carrettes », un roman que l’on lit très vite, tout en étant pris de bout en bout. La vie de Gaston est liée à cette période mouvementée de la fin du XVIIIe siècle, allant de la révolution à la restauration. Tous les sentiments qu’on découvre pas à pas sont exprimés de façon précise (mort, amour…), jamais la haine prend le dessus (la rédemption est toujours présente : notamment lors de la mort de son père ; la violence des guerres napoléoniennes surtout en Espagne, mais aussi lors du retour de notre héros dans ses Cévennes et son Gard natal, presque vingt ans après son départ…) L’histoire est respectée par Christian Allier. Il intègre bien la vie de ce jeune garçon de 8 ans, obligé de fuir son village. Il détaille assez bien les vicissitudes de chacune des périodes vécues par Gaston : les enfants illégitimes sous la monarchie, la violence gratuite et intéressée des « Révolutionnaire de Province », la « boucherie » des guerres napoléoniennes, l’injustice de la campagne d’Espagne…

Cependant, et c’est ce qui caractérise son auteur, il reste toujours un espoir…un avenir…quelque chose au bout…la vie continue ! Son écriture me fait penser à celle de Christian Signol ».

 

 

                   couverture.JPG    Numeriser0005.JPG

 

 

Sur ses blogs, http://www.christian-allier.over-blog.com ou http://descarrettes.blogspace.fr ou sur son adresse email allier.christian@orange.fr Christian Allier reçoit de nombreux avis de lecteurs qui lui demandent  une suite à ce roman. Le projet suit son cours : Monsieur des Carrettes, mais chut…

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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 01:05

 


          L'étrange confession

 

                                                                      Chapitre I

                                                                    

                  *  *  *

 

                                                Un village à la campagne

                                                                      

                                                                   ________________

                             

 

                              En cette fin d’automne 1959, André Rouvier était curé de la paroisse de Roquemaure. Ce village, chef lieu de canton gardois d’environ trois mille habitants, se situe entre la rive droite du Rhône et les premiers contreforts de la garigue Nîmoise.

                                   Il avait eu ses heures de gloire au cours des siècles précédents, avec une population en majorité composée d’agriculteurs et de vignerons bien plus importante qu’au début de ce récit.

                                   En effet, l’exode rural, dû aux problèmes de la vigne et du phylloxéra, survenus vers la fin du XIXe siècle, un peu avant la guerre de 1870, sans oublier la disparition de la culture de la garance et celle du ver à soie, avaient fortement contribué au déclin de sa population.

                                   A présent, on sait qu’il suffit de greffer des cépages de Grenache, Syra, Mouvèdre, Cinsault et autres crus sur des plans d’origine américaine, cicatrisant sans problème, pour vaincre le mal. C’est ainsi que le fameux vin de « La Côte du Rhône » fut sauvé.

                                   Mais, surtout, la grande faucheuse de vie humaines que fût la première guerre mondiale, celle de 1914-1918 n’avait pas encore, à cette époque moissonné le champ de blé  de sa jeunesse locale, tombé sous la mitraille et la terrible grippe espagnole, qui frappa à la même époque toute l’Europe, n’avait pas encore atteint les individus de tout âge terrassés au fond de leur lit par le terrible virus.

                                   La longue liste  des noms de ses jeunes héros, apposées sur le monument aux morts, érigé au sud de la grande place du village, atteste encore aujourd’hui de cette hémorragie et par cela de la folie des hommes.

 

                                   C’est ainsi, qu’en cette fin des années cinquante, le mildiou de la vigne avait remplacé depuis longtemps le puceron ravageur.  La plus grande préoccupation des paysans étant comme toujours le mauvais temps et la mévente de leurs récoltes. L’épée de Damoclès restait constamment suspendue sur leurs têtes. La meilleure preuve en fût donné avec les terribles gelé de l’hiver 1956 qui détruisirent une grande partie des oliviers de la région.

                                   Malgré toutes ces vicissitudes,   bon an, mal an, le village recommençait à prospérer. Surtout, depuis l’implantation en 1955, à quelques kilomètres de Roquemaure, du Centre d’Energie Atomique de Marcoule. Le village avait ainsi bénéficié, presque malgré lui au départ, de l’apport d’un certain nombre de familles provenant de la région parisienne ou de Bretagne. « La pile atomique » comme l’on disait, avait généré l’emploi de nombreux jeunes autochtones. Clairvoyants ou opportunistes s’étaient fait embaucher, souvent au grand dam de leurs parents, artisans, commerçants et surtout agriculteurs, mettant un terme à leur espoir de voir leur progéniture reprendre la suite de leurs activités.

                                   Ils devenaient ainsi ce que certaines mauvaises langues appelaient avec un fond de jalousie dans la voix des « marcoulins ».

                                   Depuis longtemps, dans le village, on ne parlait plus de la guerre d’Indochine et la défaite de Diên Biên Phu commençait à s’évaporer des mémoires.

                                   En Algérie, il y avait bien les « Evénements »…comme l’on disait dans la presse, à la radio, sur les transistors et bien entendu sur l’unique chaîne de télévision en noir et blanc. Mais, c’était de l’autre côté de la Méditerranée et seuls les visages des parents ayant un enfant « là-bas » reflétaient l’angoisse et l’incertitude. Chez les médias de l’époque, on parlait pudiquement de pacification. Pour beaucoup d’écoliers, les préfectures d’Alger, d’Oran ou de Constantine donnaient vie à une imagination débordante composée de palmiers, de sable et de dromadaires. Dans les écoles, des lithographies représentant le Duc d’Aumale et Abdel Kader étaient  accrochées, pour peu de temps encore,  aux murs peints à la chaux des classes communales.                     

                                   Le village avait ses rituels incontournables, rythmée par le son des cloches de l’église, marquant chaque étape de la journée.

                                   Tous les  matins, pour de nombreux villageois, la vie s’articulait autour du marché agricole quotidien.  Il fallait voir, en ce temps là, les lourds et dociles chevaux de trait aux robes grises ou baie, avec des sabots larges comme des assiettes, tirant leurs attelages peints de couleur verte, bleu charron ou simplement au bois patiné par l’usage et les intempéries, côtoyer les mulets aux pied sûr et au robes noire et feux, la tête haute et l’œil vif,  harnachés de cuir et portant un lourd coulas de crin autour du coup.

                                   Arrivaient aussi les moins fortunés, poussant leur carriole à bras ou tirant sur la longe d’un âne portant le bât. Tous ces attelages, jardinières, charrettes, tombereaux et autres moyens de transport, étaient chargés de fruits, de légumes ou de céréales, suivant la saison et la clémence du temps.

                                   Tout ce monde attendait avec impatience le roulement de tambour effectué par le garde champêtre annonçant l’ouverture officielle du marché agricole quotidien.

 

                              Extrait du Roman de Christian Allier.-L’étrange confession- Tous  droits réservés de l’auteur.

 

 

                       

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